COVID-19: Associer des adolescents et des jeunes à des actions de lutte et de prévention
UNICEF complète également ces recommandations par quelques règles simples pour collaborer efficacement avec les jeunes.
Comment accompagner les jeunes dans leur engagement ?
UNICEF France propose des conseils pratiques sur la manière d’impliquer les adolescents et les jeunes dans la lutte et prévention contre le COVID-19 au sein des collectivités.
1/ Dialogue et écoute des jeunes
Pour que les adolescents et les jeunes s’engagent et agissent efficacement, ils doivent impérativement être bien informés, dotés de ressources et sensibilisés au COVID-19 et à ses mesures de prévention.
Il est nécessaire de permettre aux jeunes de devenir de véritables éducateurs des pratiques préventives au sein de leurs groupes de pairs, de leurs familles ou de leur environnement amical.
Il est également essentiel de les outiller afin qu’ils sachent à qui s’adresser s’ils sont témoins de situations alarmantes en termes de santé, de protection, de soutien psychosocial, de violence… Ils doivent avoir les bons contacts, pour eux mais aussi à confier aux personnes auxquelles ils s’adressent.
En guise de préambule, engagez le dialogue avec les adolescents et les jeunes afin de comprendre leurs besoins et la manière dont ils peuvent agir. Les échanges avec les adolescents et les jeunes sont votre meilleure ressource pour déterminer comment les engager, les soutenir et les protéger. N’oubliez pas que le principe de bienveillance doit toujours être appliqué. Toutes les actions doivent être évaluées en fonction des risques potentiels encourus.
2/ Une condition indispensable : formation préalable des jeunes
Pour que les adolescents et les jeunes s’engagent et agissent efficacement, ils doivent impérativement être bien informés, dotés de ressources et sensibilisés au COVID-19 et à ses mesures de prévention.
Il est nécessaire de permettre aux jeunes de devenir de véritables éducateurs des pratiques préventives au sein de leurs groupes de pairs, de leurs familles ou de leur environnement amical.
Il est également essentiel de les outiller afin qu’ils sachent à qui s’adresser s’ils sont témoins de situations alarmantes en termes de santé, de protection, de soutien psychosocial, de violence… Ils doivent avoir les bons contacts, pour eux mais aussi à confier aux personnes auxquelles ils s’adressent.
3/ Une participation de qualité
Neuf conditions sont nécessaires pour accompagner les adolescents et les jeunes et pour mettre en place une participation efficace et éthique[4] : transparence de l’information, volontariat, respect, pertinence de l’action, adaptation à l’âge, inclusif, formateur, sûr et responsable.
Quels types d’engagement ?
Des adolescents et des jeunes qui sensibilisent d’autres jeunes
Une des propositions d’accompagnement de la collectivité peut être de faciliter la sensibilisation de pairs à pairs. La collectivité peut ainsi créer un espace, un moyen pour écouter les peurs et les besoins des adolescents et des jeunes, et déterminer ensemble ce qu’il est possible de faire. Il est par exemple possible de créer des concours ou des défis en ligne pour que les jeunes aident à identifier les problèmes auxquels est confrontée la population pour y répondre efficacement.
Il est nécessaire de concevoir et de partager avec et grâce aux jeunes des informations sur les pratiques et le vécu des adolescents et des jeunes pendant cette période inédite (comment continuer à travailler, rester en bonne santé mentale, trouver des idées d’activités, se protéger et protéger les autres… ). Ces informations doivent être adaptées à leurs âges[1], dans plusieurs langues et dans des formats accessibles pour les personnes porteuses de handicap[2].
Radios locales, réseaux sociaux, journaux sont autant de moyens pour que les jeunes parlent aux jeunes.
Des adolescents et des jeunes qui aident les personnes vulnérables
Les adolescents et des jeunes peuvent souhaiter s’engager dans la fourniture d’un soutien aux personnes âgées isolées, aux familles isolées et autres personnes vulnérables de la commune pour faire leurs courses, les appeler pour prendre des nouvelles, leur proposer une aide à distance pour les devoirs…
Pour accompagner les adolescents et les jeunes à atteindre les plus défavorisés et marginalisés[3] les collectivités peuvent mettre en place ou utiliser des canaux de communication appropriés souvent en lien avec les services de la ville ou se rapprocher de certaines associations.
[1] Consultez la page web COVID-19 de l’UNICEF pour les dernières mises à jour et la page web COVID-19 de l’OMS.
[2] Voir aussi UNICEF, OMS, FICR : Message et actions clés pour la prévention et le contrôle du COVID-19 dans les écoles.
[3] Voir OMS, OCHA, FICR (2020) COVID-19 : Comment inclure les personnes marginalisées et vulnérables dans la communication des risques et l’engagement communautaire.
[4] Comité des droits de l’enfant, 2009, Observation générale n°12 le droit de l’enfant être entendu, CRC/C/GC/12, par. 134.