Rencontre des Villes amies des enfants de Bretagne
Comité local UNICEF : Bretagne
Département : Morbihan – 56
Ville accueillante : Lorient
11 collectivités ou villes amies en Bretagne : Brest, Elven, Lanester, Locmaria-Plouzané, Lorient, Loudéac, Ploemeur, Quimper, Saint-Brieuc, Theix-Noyalo, Vitré
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Quelques mots sur la journée
Réunies par le comité UNICEF Bretagne, les villes de Brest, Theix-Noyalo, Ploemeur, Lanester, Lorient et Quimper ont participé a une journée de réflexion autour de l’environnement et des droits de l’enfant ayant pour thématique : « Grandir dans un monde sain et durable, ça n’attend pas ! »
Comment favoriser la réappropriation de l’espace public par les enfants et garantir leur bien-être ?
Derrière cette question, un enjeu fort : encourager les enfants à bouger.
Dans l’amphithéâtre de la Cité de la Voile, Laurence Vignon, adjointe chargée d’éducation à Quimper, réagit : « J’ai connu ces rues où l’on retrouvait des copains à vélo. Aujourd’hui, il y a un nulle part où des enfants jouent dans la rue. Même les rues scolaires, fermées à la circulation, sont désertes. Comme si les enfants avaient intégré le fait que l’espace de la rue n’était pas pour eux ».
À Theix-Noyalo, ville nouvellement coupée par une Nationale, « 80 % des enfants de la ville peuvent se rendre à l’école de façon sécurisée. Et nous voulons faire plus en travaillant avec le Département et l’État, sur la question de la traversée de la Nationale », indique Fabrice Salaün, Directeur général des services de la ville. En matière de confort, des éclairages au niveau des abribus, ont été mis en place. « Deux ans pour répondre à cette idée proposée par les enfants et soutenue par les parents », indique Fabrice Salün, qui rappelle aussi que des ateliers sont prévus pour faire des collégiens des acteurs citoyens : permis vélo, formations aux premiers secours, implications dans les journées commémoratives sont au menu.
Donner la parole aux enfants et renforcer le coordination: les clés d’une ville plus adaptée
La clé de la réussite, pour tous les représentants des Villes amies de Bretagne, présents : impliquer les enfants dans les projets et décloisonner les services de la Ville pour répondre à la transversalité des enjeux liés à l’enfance. À cet effet, un poste de chef de projets coordination éducative a été créé à Brest. Un poste qu’occupe Sophie Arzel avec comme objectif d’assurer le bien-être des enfants, de tous, y compris les enfants en situation de handicap. Favoriser la concertation, la formation des différents acteurs travaillant avec les enfants fait partie de son rôle, mais pas seulement : « Mon rôle, c’est aussi de favoriser les échanges entre les différents services techniques de la ville. » Et d’expliquer que ces services sont sollicités pour étudier le référentiel des cours d’école rêvées par les enfants. « Nous les sollicitons en amont, pour se faire bousculer par leurs idées, avec les services de l’éducation, ils travaillent sur des maquettes. Puis on implique les services techniques pour étudier la faisabilité. Il y a un jeu d’aller-retour, où les enfants sont impliqués aussi, ce qui leur permet d’appréhender aussi le temps et les impératifs de l’aménagement urbain »
Repenser la place de la voiture
Présents dans le public, les représentants de Plöemeur et de Lanester confirment l’importance de décloisonner les services de la Ville et organiser la participation active des enfants pour réussir à favoriser leur bien-être et leur appropriation de l’espace public et pas seulement dans des lieux dédiés, comme l’école, les centres de loisirs et la maison. Mais cela passe aussi, pour les intervenants de la table ronde, de repenser la place de la voiture. « Car l’aménagement n’est pas possible. Il faut réinventer une ville. Aujourd’hui elle est avant tout pensée pour les commerces, les voitures », indique Fabrice Salün (Thiex-Noyalto). « Faire des enfants, les ambassadeurs d’une ville avec moins de voiture auprès de leurs parents, en les impliquant dans des expérimentations est une piste pour lever des freins politiques », ajoute Anastasia Tymen, consciente que mettre la ville réellement à hauteur d’enfant est extrêmement ambitieux et qu’il n’existe pas de recette magique.
La parole est donnée aux enfants
Et à écouter la restitution en fin de journée des ateliers auxquels ont participé une cinquantaine d’enfants, beaucoup rêvent de villes avec plus d’arbres et moins de voitures, des villes ou des communes dans lesquelles ils pourraient jouer à construire des cabanes, ou pratiquer leurs activités sportives ou culturelles. Et ils ont du talent pour chanter. La journée d’échanges et d’informations autour de l’actualité de l’UNICEF, du programme Ville amie des enfants et école amie des enfants, s’est conclue avec une chorégraphie sur la chanson « Aux arbres citoyens », de Yannick Noah. Un vrai spectacle pour lequel il faut remercier les enfants, mais aussi tous les bénévoles et jeunes bénévoles, venus en nombre, les encadrer.