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Engagement 4 : La participation des enfants et des jeunes

Une Ville amie des enfants développe, promeut, valorise et prend en considération la participation et l'engagement de chaque enfant et jeune
© UNICEF_UN0296099_Mugwiza

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De quoi parle-t-on ?

La participation consiste à encourager les jeunes à faire connaître leur avis sur les problèmes qui les concernent et à leur donner les moyens de le faire

Le partenariat Ville amie des enfants est l’opportunité pour UNICEF d’intégrer la voix des enfants et des jeunes au débat public tout en leur enseignant comment influencer de façon constructive le monde qui les entoure.

Mais la participation ne se décrète pas et elle ne s’improvise pas non plus. Le point sur lequel il convient d’insister est la prise en considération de cette parole. Un des problèmes majeurs des actions menées auprès des jeunes et des enfants et qui freine mécaniquement leur participation est qu’ils ne sont pas considérés comme des individus capables de mener un raisonnement indépendant, de contribuer à décider eux-mêmes ce qui pourrait leur être utile et bénéfique. Il ne faut pas s’excentrer de leurs considérations mais au contraire les intégrer, les comprendre. Cela permet une légitimité réciproque entre eux et les adultes ce qui favorise la mise en place d’actions concrètes et pertinentes. La parole des jeunes et des enfants est au cœur de leur participation si elle est reconnue et acceptée.

© Marielle Seznec - UNICEF France

Prendre en compte la parole de l’enfant dans ses politiques locales

Synthèse des contributions des Villes amies des enfants et recommandations pour appliquer le droit à la participation à l’échelle locale
Je télécharge la synthèse et visionne les ressources associées

La quasi-totalité des politiques publiques ont une incidence sur la vie des enfants et c’est la raison pour laquelle il est important et légitime de les consulter

À chaque décision, la collectivité doit s’interroger sur l’impact que son offre ou son choix politique aura sur les enfants et les jeunes mais aussi sur quels pourraient être leurs besoins spécifiques. Et il n’y a que les usagers eux-mêmes pour pouvoir donner un avis éclairé sur le service que l’on va leur proposer, adultes et enfants.

Cela sous-entend aussi d’adapter les supports de communication et d’information aux différents âges de l’enfant pour lui permettre une bonne compréhension des enjeux, des décisions prises et de la manière dont leur avis sera ou a été pris en compte.

Les enfants de tous âges doivent devenir de véritables partenaires des Villes amies des enfants et de leur dynamique d’action

Cette participation peut se faire par le biais de mécanismes informels, tels que les médias sociaux, des sondages, des pétitions, des groupes de discussion, des groupes de jeunes ou des réunions locales, par l’entremise de systèmes plus formels officiels, comme les conseils d’enfants, de jeunes, les conseils en structure de loisirs ou au sein des écoles ou encore par l’encouragement de leur engagement solidaire.

Pour tenir cet engagement, UNICEF France met l’accent sur 3 recommandations qu’elle veut mettre en place au sein des Villes amies des enfants :

Qu’en dit la Convention internationale des droits de l’enfant ?

Le droit à la participation est sans aucun doute le droit le plus novateur de la Convention internationale des droits de l’enfant car il reconnaît l’enfant comme acteur à part entière et non seulement comme un bénéficiaire de services. La participation des enfants aux décisions qui les concernent est une dimension clé d’une approche fondée sur les droits, qui considère les enfants comme sujets de droit et citoyens à part entière.

Ce droit s’applique à tous les enfants en tant qu’individu et en tant que citoyen.

Les enfants ont le droit de donner librement leur avis sur les questions qui les concernent. Les adultes doivent les écouter avec attention et les prendre au sérieux.
Les enfants ont le droit de partager librement ce qu’ils apprennent, pensent et ressentent, que ce soit en parlant, en dessinant, en écrivant ou de toute autre manière, sauf si cela fait du mal à d’autres personnes.
Les enfants ont le droit d’avoir leurs propres pensées, opinions et religion, mais cela ne doit pas empêcher d’autres personnes de profiter de leurs droits. Les parents peuvent guider les enfants et leur apprendre à utiliser correctement ce droit en grandissant.
Les enfants peuvent rejoindre ou créer des groupes ou des associations et se réunir avec d’autres personnes du moment que cela ne fait de mal à personne.
Les enfants ont le droit de recevoir de l’information sur internet, à la radio, à la télévision, dans les journaux, les livres et d’autres sources. Les adultes doivent faire attention à ce que ces informations ne soient pas dangereuses pour les enfants. Les gouvernements doivent encourager les médias à partager des informations provenant de différentes sources dans des langues que tous les enfants peuvent comprendre.

L’arc de cercle de la participation

En pratique, favoriser la participation des enfants consiste le plus souvent pour les adultes à : leur donner les informations dont ils ont besoin pour comprendre le processus participatif, ses enjeux et ses impacts ; leur proposer un soutien adapté et créer les espaces et les outils nécessaires pour favoriser la libre expression
de leurs opinions, idées et préoccupations ; les consulter et/ou les associer aux réflexions et prises de décision ; les accompagner et les soutenir dans la mise en œuvre d’actions, leur faire un retour sur la façon dont leur avis a été pris en compte. Il s’agit de faire « avec » et non « à la place » des enfants.


La participation des enfants peut prendre plusieurs formes :

Mise à part l’absence de participation ou la participation non éthique, ces niveaux de participation sont tous pertinents pour s’assurer que les enfants et les jeunes soient entendus.

Ils comportent certes des degrés différents d’agentivité, mais ils peuvent être utilisés en fonction des circonstances et notamment des sujets, des domaines, des possibilités mais aussi des souhaits des enfants et des jeunes. Ces niveaux de participation peuvent aussi être associés entre eux. Par exemple un questionnaire peut être développé par des adultes et administré à un grand nombre d’enfants (participation consultative), mais l’analyse des réponses avec des enfants et des jeunes (participation collaborative) ouvre la voie à un projet conçu et mis en œuvre par des enfants et des jeunes.

Outil repère : assurer une participation significative et éthique